L'usine acétylène


Découvrez les secrets de l’éclairage public au 19ème , route de Châteauneuf, près de la gendarmerie. 

Le bâtiment hexagonal au fond du vallon en face de vous est appelé « usine à acétylène » parce qu’elle produisait ce gaz permettant ainsi à Blanzac d’être éclairé.

Après la découverte du feu, l’homme a utilisé pour s’éclairer les flammes dues à la combustion de produits de toutes sortes : on s’éclairait à la bougie, à la flamme de la graisse animale, au gaz de houille avec les becs à gaz, huile dans les lampes à carbures.

Ces flammes de mauvaise qualité éclairaient mal, il fallait trouver une autre méthode. En 1860, Berthelot inventa un système pour le produire facilement. Ce gaz donne une flamme très éclairante aussi a-t-il été utilisé dans les lampes des mineurs, des spéléologues, ou encore pour éclairer voitures ou trains et même en éclairage domestique (lampes à carbure).

Ce système d’éclairage dura jusqu’en 1920 et sera remplacé par l’électricité beaucoup moins chère.

Historique de l’éclairage à l’acétylène

"Un patrimoine charentais préservé dans un écrin de verdure"

Le nom acétylène vient du latin acetum (vinaigre), c’est un carbure d’hydrogène (C2H2) isolé en 1836 par Davy et préparé par Berthelot  en 1860 à partir du carbure de calcium (C2Ca) qui sera très vite obtenu  industriellement. 

 

Dès 1900 des générateurs d’acétylène étaient réalisés pour l’éclairage. La « lampe à carbure » avait été conçue en 1892 par Henri Moisson (prix Nobel de chimie 1906). 

 

Son pouvoir d’éclairage est 15 fois supérieur à celui du gaz de houille. En 1910 un millier de villes avaient adopté l’acétylène pour l’éclairage public mais le développement de l’électricité provoquera son extinction.

Le générateur fonctionne avec de l’eau et du carbure de calcium fabriqué par fusion d’un mélange de coke et de chaux vive (CaO).

On règle l’écoulement de l’eau sur le carbure pour avoir un débit régulier du gaz acétylène dont la combustion éclairera par les becs des lampadaires.

La réaction chimique : C2Ca+2H2O ———C2H2+ Ca(H2O)²

 

Jean Reibel résidait 24 rue Lavalette à Angoulême améliora l’appareil de production (brevet du 14 mai 1897).

L’usine à gaz au cours des décennies de la fin XXe siècle au début du XXIe siècle.

Dans les années 90 le bâtiment a subi de sérieux dommages mais les conditions n’ont pas permis d’envisager sa consolidation et la tempête de 1999 lui a été fatale.

Au début des années 2010 la nouvelle municipalité  commence à envisager une véritable restauration .

Dans un premier temps (en 2013) les murs ont été dégagés de la végétation.

Début 2014 le CFA DE Barbezieux revoit l’ensemble de de la maçonnerie.

Enfin, en 2015, sont réalisées la très belle charpente et la couverture.

Pour une utilisation pédagogique de ce magnifique édifice chargé d’histoire il reste maintenant à traiter le sol et placer une fermeture.

On peut envisager d’utiliser ce local comme centre d’interprétation des techniques d’éclairage public avant l’utilisation de l’électricité.

 

Cet article a été réalisé par le comité patrimoine en mémoire de son ancien président Jean-Michel VINSONNAUD malheureusement trop vite disparu.


Situation géographique


Contacts

 

Comité de Découverte, de Sauvegarde et de Valorisation du Patrimoine en Blanzacais et alentours

Adresse : 2, route de Villebois – 16250 Coteaux du Blanzacais

N° de téléphone : 07 66 84 38 80

Adresse mail : patrimoine.blanzacais[at]gmail.com