Circuit expliquant l’historique du bourg de Blanzac. Plan et cartouche explicative ci-dessous.
Vous trouverez le livret détaillant le circuit chez les commerçants , à la mairie et à l’église.
Hôtel Monte-Christo
Construit sur la base d’une tour au sud-est du rempart bordant la plateforme du château ; une publicité du XIXe siècle, dont les lettres peintes, partiellement visibles sur le mur est de cet ancien hôtel, annoncent : « à la renommée du bon vin de Ste-Radegonde - Hôtel MONTE-CHRISTO – à 4 sous la bouteille »
Alfred de Vigny, dans les années 1840, venait s’y restaurer après avoir négocié à Blanzac, ses Eaux-de-Vie du Maine-Giraud
La rampe Monte-Christo
Construite avec les moellons du donjon démoli, elle permet dès 1884 aux enfants du quartier Saint-André d’accéder à l’esplanade de la nouvelle école de garçons.
Historique
Description
L’esplanade du château couvre une superficie d’environ 1 hectare.
En 1830, l’abbé Bordier, curé de Blanzac en donne une description précise : « Le plan du château est un carré long, terminé par deux grosses tours rondes, très hautes et d’une construction solide, lesquelles en défendaient l’approche ; le corps principal était entouré d’un fossé sec, dont la contrescarpe était revêtue de pierres de taille ; à la droite de l’entrée du château s’abaissait le pont-levis qui communiquait sur la motte et le château d’icelui, dont le pourtour était entouré de fortes murailles, avec de grosses tours à chaque angle pour en défendre l’abord »
Une motte féodale avec sa tour en bois a peur-être précédé le donjon construit en pierre au XIIe siècle
En 1669 Pierre de La Planche décrit : « Hors la ville joignant les murailles du côté d’Orient est un ancien château presque ruiné »
Seuls témoignages archéologiques encore visibles :
Sur le mur sud d’un ancien garage, une porte du XVe siècle et une archère plus ancienne prouvent que ce garage a été construit à l’extérieur d’une ancienne salle d’arme. Un puit encore fonctionnel est signalé dans la proximité sud-ouest de ce bâtiment.
Au sud de ce mur, la maison mitoyenne surplombe une grande salle voûtée convertie en cellier.
Le mur méridional de ce cellier s’ouvre sur un escalier en pierre (aujourd’hui comblé) qui permettait d’accéder à la salle d’arme sus-jacente.
Dans la proximité de ce mur sud, un soupirail (en partie obturé) s’ouvrait au niveau d’une esplanade (ou d’une cour), mitoyenne au mur sud de la salle d’arme décrite plus haut avec l’archère percée dans son mur nord (mur sud du garage).
Deux départs de souterrain sont encore visibles à l’est et l’ouest de cette salle voutée.
Celui de l’ouest pourrait avoir abouti, une centaine de mètres plus loin, sous le donjon du château offrant ainsi à ses défenseurs un accès précieux à l’eau du puit creusé sous le Château-Gaillard
En 1865, Alcide Gauguié dans la Charente communale signale « Le Château-Gaillard devenu l’asile de la jeunesse studieuse...Cette foule turbulente fait retentir de ses cris joyeux et de ses jeux innocents dont les dalles résonnèrent autrefois sous le pas grave et sonore des hommes d’armes »
Architecture
Mur en petit moellon de tradition romaine caractéristique de la première moitié du XIe siècle, avec une baie étroite dont le cintre est percé dans un linteau monolithe.
Un rez-de-chaussée du premier tiers du XIIe siècle, deux arcades aveugles accostent une porte centrale à 2 rouleaux surmonté d’un pignon percé d’une baie au 1er étage, épaulé par 2 contreforts.
Historique
Dont le nom change selon les époques : pont d’Hérisse au XVIIIe siècle, d’Iris au XIXe, des Lys au XXe siècle et des Ryces aujourd’hui.
Lavoir construit en 1874 avec abreuvoir pour chevaux.
Historique
Les moines de Blanzac se sécularisent en 1226 et abandonnent la vie communautaire. Les nouveaux chanoines résident près de l’église collégiale. Le doyen du chapitre, qui conserve le titre d’abbé jusqu’à la Révolution, occupe ce logis au sud-est de l’église.
Description
Cet ancien logis noble, pourvu de cette tour aujourd’hui écrêtée de la face nord s’ouvre au sud, sur une terrasse délimitée par une balustrade ajourée du XVIIIe siècle ; un escalier en fer à cheval communique avec un vaste parc autrefois contigu à la partie méridionale des murailles de la ville.
Cette belle demeure a été très remaniée au XIXe siècle.
Un vaste patrimoine foncier comportant cultures et prairies se développait à proximité et au-delà de la rive gauche de la rivière le Né. Sur cette rivière ils possédaient un moulin banal dit « moulin de Baigne, ou du pont de Baigne, ou moulin du Chapitre ».
A gauche de ce logis, nous pouvons distinguer un reliquat de mur du XIe siècle (en petit moellon, étayé de contreforts plats et percé d’une étroite baie cintrée dans un linteau monolithe) encore visible sur la partie méridionale d’une maison particulière. Une base de fenêtre évoque un étage (dortoir) surplombant une salle capitulaire attendue au sud de l’ancien cloitre.
Moulin à blé de 2 roues. Très souvent mentionné dans les archives du chapitre collégial de Blanzac de 1477 à 1592.
Proche de la porte Saunière, évoque le commerce du sel et un grenier fiscal, peut-être dans la proximité de ce fief qui dépendait du chapitre de Saint-Arthémy.
Cet impôt de la gabelle, très impopulaire en angoumois, fut à l’origine en 1548, d’une révolte régionale dont Blanzac subit d’impitoyables représailles menées par l’armée du roi Henri II.