Circuits de curiosités


Circuit expliquant l’historique du bourg de Blanzac. Plan et cartouche explicative ci-dessous.

Vous trouverez le livret détaillant le circuit chez les commerçants , à  la mairie et à l’église.  



Station 1 : Logis de Chamouillac


Station 2 : Monte-Christo

Hôtel Monte-Christo

Construit sur la base d’une tour au sud-est du rempart bordant la plateforme du château ; une publicité du XIXe siècle, dont les lettres peintes, partiellement visibles sur le mur est de cet ancien hôtel, annoncent : « à la renommée du bon vin de Ste-Radegonde - Hôtel MONTE-CHRISTO – à 4 sous la bouteille » 

Alfred de Vigny, dans les années 1840, venait s’y restaurer après avoir négocié à Blanzac, ses Eaux-de-Vie du Maine-Giraud 

La rampe Monte-Christo

Construite avec les moellons du donjon démoli, elle permet dès 1884 aux enfants du quartier Saint-André d’accéder à l’esplanade de la nouvelle école de garçons.


Station 3 : le château de Blanzac

Historique

  • Dans les années 1120, suite à un conflit qui les oppose, Vulgrin II, comte d’Angoulême, concède Blanzac à Adémar II de La Rochefoucauld qui perd, dans l’héritage de son épouse Mathilde, Chabanais et Confolens
  • Le 1er novembre 1182,  confronté à une révolte de chatelains en Angoumois, le duc d’Aquitaine,  Richard Cœur de Lion  assiège le château de Blanzac ( confirmé par la présence de boulets en pierre  provenant des projectiles de trébuchets  dans les fondations du Collège inauguré en 1959 et au sud-ouest en contrebas du rempart.
  • Au cours de la guerre de Cent Ans, le château est occupé alternativement par les anglais puis les français. Louis de Berbegière, écuyer installé par le baron de La Rochefoucauld, commet des exactions, pilleries dans la région de Blanzac (amnistié en 1447 par le roi Charles VII)
  • 1822 – Le comte de Balathier, époux de Madeleine Le Musnier, vent le château  et la halle à la commune de Blanzac. L’esplanade du château nouvellement arborée, accueille le champs de foire aux boeufs
  • 1881 – Construction de l’école de Garçons à l’emplacement de l’ancien donjon
  • 1940-44 - Occupation allemande Construction de baraquements du coté est. Une croix gammée est peinte au sommet de la tour.

Description

L’esplanade du château couvre une superficie d’environ 1 hectare.

En 1830, l’abbé Bordier, curé de Blanzac en donne une description précise : «  Le plan du château est un carré long, terminé par deux grosses tours rondes, très hautes et d’une construction solide, lesquelles en défendaient l’approche ; le corps principal était entouré d’un fossé sec, dont la contrescarpe était revêtue de pierres de taille ;  à la droite de l’entrée du château s’abaissait le pont-levis qui communiquait sur la motte et le château d’icelui, dont le pourtour était entouré de fortes murailles, avec de grosses tours à chaque angle pour en défendre l’abord »

Une motte féodale avec sa tour en bois a peur-être précédé le donjon construit en pierre au XIIe siècle


Station 4 : Le Château Gaillard

En 1669  Pierre de La Planche décrit : « Hors la ville joignant les murailles du côté d’Orient est un ancien château presque ruiné »

Seuls témoignages archéologiques encore visibles :

Sur le mur sud d’un ancien garage, une porte du XVe siècle et une archère plus ancienne  prouvent que ce garage a été construit à l’extérieur d’une ancienne salle d’arme. Un puit encore fonctionnel est signalé dans la proximité sud-ouest de ce bâtiment.

Au sud de ce mur, la maison mitoyenne surplombe une grande salle voûtée convertie en cellier.

Le mur méridional de ce cellier s’ouvre sur un escalier en pierre (aujourd’hui comblé) qui permettait d’accéder à la salle d’arme sus-jacente.

Dans la proximité de ce mur sud, un soupirail (en partie obturé) s’ouvrait au niveau d’une esplanade (ou d’une cour), mitoyenne au mur sud de la salle d’arme décrite plus haut avec l’archère percée dans son mur nord (mur sud du garage).

Deux départs de souterrain sont encore visibles à l’est et l’ouest de cette salle voutée.

Celui de l’ouest pourrait avoir abouti, une centaine de mètres plus loin, sous le donjon du château offrant ainsi à ses défenseurs un accès précieux à l’eau du puit creusé sous le Château-Gaillard

En 1865, Alcide Gauguié dans la Charente communale signale « Le Château-Gaillard devenu l’asile de la jeunesse studieuse...Cette foule turbulente fait retentir de ses cris joyeux et de ses jeux innocents dont les dalles résonnèrent autrefois sous le pas grave et sonore des hommes d’armes »


Station 5 : Eglise Saint-André

Architecture 

Mur en petit moellon de tradition romaine caractéristique de la première moitié du XIe siècle, avec une baie étroite dont le cintre est percé dans un linteau monolithe.

Un rez-de-chaussée du premier tiers du XIIe siècle, deux arcades aveugles accostent une porte centrale à 2 rouleaux surmonté d’un pignon percé d’une baie au 1er étage, épaulé par 2 contreforts.

 

Historique

  • 1083-1098 : Adémar Taillefer, évêque d’Angoulême, donne à l’abbaye de Baignes l’église Saint-André avec l’accord de Jourdain V de Chabanais, seigneur de Blanzac et son épouse Amélie de Blanzac
  • 1572 : En partie ruinée par les protestants et son logis prieural détruit,
  • 1673 : Annexée à la paroisse Saint-Arthémy
  • 1792 : Désaffectée et vendue comme bien national le 25 messidor an IV (13 juillet 1793)
  • 1870 : En bordure d’une nouvelle rue traversante, dans le prolongement de la Grand ’Rue, en direction de  Mouthiers

Station 6 : Moulin de Saint-André

 

  • Cité en 1524. Le bief mesure 1200m
  • En 1851 moulin 3 roues : moulin à blé, moulin à foulon (foulage des laines et des cuirs) et moulin à huile. Bail entre 3 et 5 ans
  • En 1871 Maillochaud, meunier au moulin supérieur de la Ménarde met en demeure le sieur Vincent fils, du moulin Saint-André « de déraser le couronnement de la digue ...car son moulin se trouve parfois engorgé »
  • En 1872 on ne parle plus que d’un moulin à blé et à huile
  • En 1887, Vincent fils, meunier de Saint-André se plaint que le meunier du Pont de Baignes fait refluer l’eau sur ses roues qui se trouvent engorgées. Pendant l’occupation allemande, ce moulin aurait produit des moutures clandestines.

 


Station 7 : le pont des Ryces

Dont le nom change selon les époques : pont d’Hérisse au XVIIIe siècle, d’Iris au XIXe, des Lys au XXe siècle et des Ryces aujourd’hui.

Lavoir construit en 1874 avec abreuvoir pour chevaux.


Station 8 : logis abbatial

Historique

Les moines de Blanzac se sécularisent en 1226 et abandonnent la vie communautaire. Les nouveaux chanoines résident près de l’église collégiale. Le doyen du chapitre, qui conserve le titre d’abbé jusqu’à la Révolution, occupe ce logis au sud-est de l’église.

  • En 1550, le chapitre se compose de seize membres, y compris le doyen.
  • En 1710, son propriétaire, messire Claude de Villautrey, en conflit avec l’abbé de la collégiale, Hélie de Lestoille, fait dresser un procès-verbal dans lequel il est mentionné l’existence d’une tour avec blason à 2 palmes.

Description

Cet ancien logis noble, pourvu de cette tour aujourd’hui écrêtée de la face nord s’ouvre au sud, sur une terrasse délimitée par une balustrade ajourée du XVIIIe siècle ; un escalier en fer à cheval communique avec un vaste parc autrefois contigu à la partie méridionale des murailles de la ville.

Cette belle demeure a été très remaniée au XIXe siècle.

Un vaste patrimoine foncier comportant cultures et prairies se développait à proximité et au-delà de la rive gauche de la rivière le Né. Sur cette rivière ils possédaient un moulin banal dit « moulin de Baigne, ou du pont de Baigne, ou moulin du Chapitre ».

A gauche de ce logis, nous pouvons distinguer un reliquat de mur du XIe siècle (en petit moellon, étayé de contreforts plats et percé d’une étroite baie cintrée dans un linteau monolithe) encore visible sur la partie méridionale d’une maison particulière. Une base de fenêtre évoque un étage (dortoir) surplombant une salle capitulaire attendue au sud de l’ancien cloitre.


Station 9 : Moulin de Baigne

Moulin à blé de 2 roues. Très souvent mentionné dans les archives du chapitre collégial de Blanzac de 1477 à 1592.

  • En 1589 les chanoines redeviennent propriétaires du moulin tombé en ruine (suite aux dommages des huguenots) mais ne peuvent payer les réparations et cèdent le moulin en fermage à Pierre FAURE. La rente foncière revient au chapitre (20 boisseaux de froment à chaque St Michel et 2 chapons à Noel). Ce moulin est souvent responsable d’inondations sur le chemin en direction de Montmoreau et le grand chemin en direction de Lavalette.
  • En 1848-1850 Le meunier se plaint que le moulin de Saint-André perturbe fréquemment son activité en retenant puis lâchant subitement un apport excessif d’eau. Les habitants se plaignent que quelques propriétaires de moulins en détournant le cours du Né favorisent des inondations saisonnières dans la basse ville (Cahiers de Doléances de 1789).

 


Station 10 : logis de la Saumâtrie

Proche de la porte Saunière, évoque le commerce du sel et un grenier fiscal, peut-être dans la proximité de ce fief qui dépendait du chapitre de Saint-Arthémy.

Cet impôt de la gabelle, très impopulaire en angoumois, fut à l’origine en 1548, d’une révolte régionale dont Blanzac subit d’impitoyables représailles menées par l’armée du roi Henri II.

  • 1497, Propriété de Foucault de Cruc seigneur de Chamouillac,
  • 1768, Propriété du marquis D. de Baraudin, seigneur du Maine Giraud, grand-père d’Alfred de Vigny
  • 1806, Ogier des Gentis, maire de Blanzac, loua puis vendit ce logis à l’Etat. Ce logis y abrita la Gendarmerie Nationale jusqu’en 1980